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TELEMANN - QUATUORS PARISIENS

Telemann, Quatuors Parisiens

18,00

Ensemble Nevermind : Anna Besson, flûte / Louis Creac’h, violon / Robin Pharo, viole de gambe / Jean Rondeau, clavecin
Label Alpha-Classics (Alpha 299) 
(enregistrement en Février 2017 à MC2 Grenoble)

Après leur premier album Conversations paru également chez Alpha Classics, Nevermind nous propose un enregistrement très réussi des Quatuors Parisiens de Georg-Philipp Telemann (1681-1767).

Compositeur exceptionnellement fécond et varié, Telemann fut invité par Michel Blavet (1700 – 1768) à Paris, jeune musicien français qui fut séduit par sa musique. C’est sans doute lui qui lui ouvrit les portes des salons les plus influents et même du fameux Concert Spirituel. Les Sonates sans basse à 2 traversières ou violons de 1726 pourraient avoir été à l’origine de leur relation, un genre musical qui convenait parfaitement au professeur et à l’élève dans lequel Blavet composait aussi. Mais le rôle décisif revint sans doute aux 6 Quadri (quatuors) de 1730, avec lesquels Telemann abordait des terres inconnues dans le domaine de la musique de chambre à 4 voix, unissant en un trio à la sonorité tout à fait hétérogène la flûte traversière, le violon et la viole de gambe (ou le violoncelle) au-dessus d’une basse continue.

Le présent enregistrement présente donc des exemples tirés du premier, du deuxième et du quatrième volume, de ces Quatuors si recherchés.

Le Concerto primo en Sol Majeur (TWV 43:61) du recueil de Hambourg de 1730 (paru ensuite chez Le Clerc à Paris en 1736) offre d’emblée un modèle parfait du nouveau genre. Il joue avec les sujets et les contre-sujets musicaux de manière aussi souveraine qu’avec les atmosphères et les formes. Tout l’art consiste à inventer une ligne mélodique, à la partager et à la contrarier de telle manière que chaque soliste puisse apporter une contribution conforme à la nature de son instrument, un matériau identique révélant son essence en étant joué dans la sonorité d’un autre instrument, ou bien à l’unisson.

On trouve justement dans cette version toute la quintessence et la virtuosité de chaque artiste. Le claveciniste Jean Rondeau – qu’il n’est nul besoin de présenter aux mélomanes férus de musique baroque – nous propose un matériau sonore et un discours musical qui peuvent être à la fois léger, intense, suave, suspensif, virtuose, parfois même lyrique tout en gardant une parfaite sobriété. Un dialogue parfaitement équilibré avec les instrumentistes solistes.

Pour les Nouveaux Quatuors en Six Suites (Paris 1738), Telemann prit modèle sur les deux Suites du premier recueil de Hambourg, qui y représentait le style français. Dans les Quatuors n°4 et n° 6 choisis pour ce disque, les préludes constituent en fait les moments forts, comme l’étaient les sonates liminaires dans Les Nations de Couperin.

Dans cet enregistrement les musiciens dialoguent et se répondent. Ils jouent en partageant leur compréhension de ces pépites musicales dans un souci de cohérence historique. La flûtiste Anna Besson y allie brillance, virtuosité, justesse musicale et sobriété. Les variations et les ornements sonnent de manière organique, les mouvements rapides deviennent virtuoses sans jamais se précipiter, tandis que le jeu d’ensemble fonctionne à merveille.

On pourra également écouter deux autres très bonnes versions relativement récentes des Quatuors Parisiens : une par l’ensemble Les Ombres paru chez Mirare (MIR 255) en 2014, l’autre par John Holloway (violon), Linde Brunmayr ( ûte) et Lars-Ulrik Mortensen (clavecin) paru en 2009 (CPO 777 375). L’intégrale de ces 12 Quatuors Parisiens est toujours disponible chez Sony Music (S3K 63115) dans une version plus ancienne (1997) par les frères Kuijken et Gustav Leonhardt au clavecin.

Critique par Franck MASQUELIER

In stock

Product Description

Ensemble Nevermind : Anna Besson, flûte / Louis Creac’h, violon / Robin Pharo, viole de gambe / Jean Rondeau, clavecin
Label Alpha-Classics (Alpha 299) 
(enregistrement en Février 2017 à MC2 Grenoble)

Après leur premier album Conversations paru également chez Alpha Classics, Nevermind nous propose un enregistrement très réussi des Quatuors Parisiens de Georg-Philipp Telemann (1681-1767).

Compositeur exceptionnellement fécond et varié, Telemann fut invité par Michel Blavet (1700 – 1768) à Paris, jeune musicien français qui fut séduit par sa musique. C’est sans doute lui qui lui ouvrit les portes des salons les plus influents et même du fameux Concert Spirituel. Les Sonates sans basse à 2 traversières ou violons de 1726 pourraient avoir été à l’origine de leur relation, un genre musical qui convenait parfaitement au professeur et à l’élève dans lequel Blavet composait aussi. Mais le rôle décisif revint sans doute aux 6 Quadri (quatuors) de 1730, avec lesquels Telemann abordait des terres inconnues dans le domaine de la musique de chambre à 4 voix, unissant en un trio à la sonorité tout à fait hétérogène la flûte traversière, le violon et la viole de gambe (ou le violoncelle) au-dessus d’une basse continue.

Le présent enregistrement présente donc des exemples tirés du premier, du deuxième et du quatrième volume, de ces Quatuors si recherchés.

Le Concerto primo en Sol Majeur (TWV 43:61) du recueil de Hambourg de 1730 (paru ensuite chez Le Clerc à Paris en 1736) offre d’emblée un modèle parfait du nouveau genre. Il joue avec les sujets et les contre-sujets musicaux de manière aussi souveraine qu’avec les atmosphères et les formes. Tout l’art consiste à inventer une ligne mélodique, à la partager et à la contrarier de telle manière que chaque soliste puisse apporter une contribution conforme à la nature de son instrument, un matériau identique révélant son essence en étant joué dans la sonorité d’un autre instrument, ou bien à l’unisson.

On trouve justement dans cette version toute la quintessence et la virtuosité de chaque artiste. Le claveciniste Jean Rondeau – qu’il n’est nul besoin de présenter aux mélomanes férus de musique baroque – nous propose un matériau sonore et un discours musical qui peuvent être à la fois léger, intense, suave, suspensif, virtuose, parfois même lyrique tout en gardant une parfaite sobriété. Un dialogue parfaitement équilibré avec les instrumentistes solistes.

Pour les Nouveaux Quatuors en Six Suites (Paris 1738), Telemann prit modèle sur les deux Suites du premier recueil de Hambourg, qui y représentait le style français. Dans les Quatuors n°4 et n° 6 choisis pour ce disque, les préludes constituent en fait les moments forts, comme l’étaient les sonates liminaires dans Les Nations de Couperin.

Dans cet enregistrement les musiciens dialoguent et se répondent. Ils jouent en partageant leur compréhension de ces pépites musicales dans un souci de cohérence historique. La flûtiste Anna Besson y allie brillance, virtuosité, justesse musicale et sobriété. Les variations et les ornements sonnent de manière organique, les mouvements rapides deviennent virtuoses sans jamais se précipiter, tandis que le jeu d’ensemble fonctionne à merveille.

On pourra également écouter deux autres très bonnes versions relativement récentes des Quatuors Parisiens : une par l’ensemble Les Ombres paru chez Mirare (MIR 255) en 2014, l’autre par John Holloway (violon), Linde Brunmayr ( ûte) et Lars-Ulrik Mortensen (clavecin) paru en 2009 (CPO 777 375). L’intégrale de ces 12 Quatuors Parisiens est toujours disponible chez Sony Music (S3K 63115) dans une version plus ancienne (1997) par les frères Kuijken et Gustav Leonhardt au clavecin.

Critique par Franck MASQUELIER

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