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L’école de Blavet – DE REEDE Rien

35,00

Après l’« Éloge de Monsieur Blavet » tiré de l’ouvrage Le Nécrologe des hommes célèbres de France (1770) où est rappelé combien Blavet, flûtiste autodidacte, fut un musicien d’exception – …pendant plus de trente ans ; ordinaire de la Mufique du Roi et le public se souvient encore du plaifir inexplicable qu’il lui a fait éprouver au concert fpirituel… – et qu’il fut le premier musicien à porter si haut le jeu de la flûte traversière et resta le maître insurpassé de cet instrument dans la première moitié du XVIIIe siècle – … On n’avait jamais entendu fur la flute traverfière que de très-petits airs dénués d’expeffion, qui ne demandaient qu’un peu de naturel & d’aifance que donne l’habitude. On ne soupçonnait pas même la perfection dont cet instrument était fufceptible, & dont il fut redevable à M. Blavet. Cet illustre Musicien fut en tirer les accords les plus agréables dans fes fonates & dans fes concertos, avec une exécution nette & rapide, exacte & brillante dont perfonne encore n’avait donné l’idée. En un mot, les fons de la flûte traverfière devinrent, sous ses doigts, l’imitation parfaite d’une belle voie, & le charme des oreilles fenfibles… –, Rien De Redde remet en lumière deux de ses élèves les plus talentueux : Pierre-Evrad Taillard et Félix Rault.
Pierre-Evrard Taillart, dont le jeu expressif, caractéristique de l’École française, et la virtuosité, propre au style italien en vogue à l’époque, lui permirent de prendre la relève de son maître à l’orchestre du Concert Spirituel.
Félix Rault, flûtiste précoce, fut présenté à l’Académie royale de musique (Opéra de Paris) par Blavet alors qu’il avait à peine dix-sept ans. Il marqua l’histoire en devenant le premier à interpréter la Scène aux Champs Elysées de l’Orphée sous la direction de Glück. Par la suite, il prit la relève de P. E. Taillart au Concert Spirituel, puis succéda à Blavet au sein de la Musique du Roi.
Tous deux furent des flûtistes renommés, également actifs en tant que compositeurs. P.E. Taillard écrivit et édita des recueils de Pièces françaises et italiennes pour flûte, petits airs, brunettes et menuets qui connurent un vif succès. De son côté, F. Rault publia des duos pour flûtes, des sonates pour flûtes et basse continue, un concerto, des trios pour flûtes et basson et violon alto. Mais il faut bien le reconnaître, leurs œuvres – dont certaines ont été rééditées – présentent des lacunes en termes de qualité.
Il est à noter que P.E. Taillart fut un éditeur avisé puisqu’il acquit les droits de publications d’opus de P. Locatelli, G.P. Telemann, A. Stamitz et J.B. Wendling.
Dans son dictionnaire biographique des flûtistes français et étrangers dans la presse de 1750 à 1800, Rien de Reede établit un précieux Who’s Who de la flûte. Il répertorie tous les flûtistes résidant à Paris, fournissant pour chacun des notes biographiques, retraçant leur carrière, et mentionnant les œuvres qu’ils ont composées.
Après lecture de ce livre, nous prenons conscience de la chaîne de transmission de l’art de Blavet par P.E. Taillart et Félix Rault. La réputation d’excellence de ces deux musiciens et professeurs, héritiers directs du flûtiste qu’admirait J.J. Quantz, attira à Paris nombreux flûtistes français et étrangers désireux de recevoir les meilleurs conseils et perfectionner leur art.
Ainsi F. Rault fut le professeur de François Devienne (1759-1803), il donna des leçons à Antoine Hugot (1761-1803) et à Johann Georg Wunderlich (1755- 1819) et chacun d’eux furent professeur au conservatoire de Paris.
Ce livre, joliment illustré de reproductions de tableaux de flûtistes renommés (Antoine Hugot par L. Abel, François Devienne par David) et moins connus (notamment un tableau de H. Millot dont on crut longtemps à tort qu’il représentait Michel Blavet) est le fruit d’intenses recherches. Fourmillant de renseignements sur le monde de la flûte à Paris au cours de la seconde moitié du dix-huitième siècle, il passionnera les flûtistes désireux d’en savoir plus sur cette époque et sur ce qui semble être le berceau de la première École Française de flûte.

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Après l’« Éloge de Monsieur Blavet » tiré de l’ouvrage Le Nécrologe des hommes célèbres de France (1770) où est rappelé combien Blavet, flûtiste autodidacte, fut un musicien d’exception – …pendant plus de trente ans ; ordinaire de la Mufique du Roi et le public se souvient encore du plaifir inexplicable qu’il lui a fait éprouver au concert fpirituel… – et qu’il fut le premier musicien à porter si haut le jeu de la flûte traversière et resta le maître insurpassé de cet instrument dans la première moitié du XVIIIe siècle – … On n’avait jamais entendu fur la flute traverfière que de très-petits airs dénués d’expeffion, qui ne demandaient qu’un peu de naturel & d’aifance que donne l’habitude. On ne soupçonnait pas même la perfection dont cet instrument était fufceptible, & dont il fut redevable à M. Blavet. Cet illustre Musicien fut en tirer les accords les plus agréables dans fes fonates & dans fes concertos, avec une exécution nette & rapide, exacte & brillante dont perfonne encore n’avait donné l’idée. En un mot, les fons de la flûte traverfière devinrent, sous ses doigts, l’imitation parfaite d’une belle voie, & le charme des oreilles fenfibles… –, Rien De Redde remet en lumière deux de ses élèves les plus talentueux : Pierre-Evrad Taillard et Félix Rault.
Pierre-Evrard Taillart, dont le jeu expressif, caractéristique de l’École française, et la virtuosité, propre au style italien en vogue à l’époque, lui permirent de prendre la relève de son maître à l’orchestre du Concert Spirituel.
Félix Rault, flûtiste précoce, fut présenté à l’Académie royale de musique (Opéra de Paris) par Blavet alors qu’il avait à peine dix-sept ans. Il marqua l’histoire en devenant le premier à interpréter la Scène aux Champs Elysées de l’Orphée sous la direction de Glück. Par la suite, il prit la relève de P. E. Taillart au Concert Spirituel, puis succéda à Blavet au sein de la Musique du Roi.
Tous deux furent des flûtistes renommés, également actifs en tant que compositeurs. P.E. Taillard écrivit et édita des recueils de Pièces françaises et italiennes pour flûte, petits airs, brunettes et menuets qui connurent un vif succès. De son côté, F. Rault publia des duos pour flûtes, des sonates pour flûtes et basse continue, un concerto, des trios pour flûtes et basson et violon alto. Mais il faut bien le reconnaître, leurs œuvres – dont certaines ont été rééditées – présentent des lacunes en termes de qualité.
Il est à noter que P.E. Taillart fut un éditeur avisé puisqu’il acquit les droits de publications d’opus de P. Locatelli, G.P. Telemann, A. Stamitz et J.B. Wendling.
Dans son dictionnaire biographique des flûtistes français et étrangers dans la presse de 1750 à 1800, Rien de Reede établit un précieux Who’s Who de la flûte. Il répertorie tous les flûtistes résidant à Paris, fournissant pour chacun des notes biographiques, retraçant leur carrière, et mentionnant les œuvres qu’ils ont composées.
Après lecture de ce livre, nous prenons conscience de la chaîne de transmission de l’art de Blavet par P.E. Taillart et Félix Rault. La réputation d’excellence de ces deux musiciens et professeurs, héritiers directs du flûtiste qu’admirait J.J. Quantz, attira à Paris nombreux flûtistes français et étrangers désireux de recevoir les meilleurs conseils et perfectionner leur art.
Ainsi F. Rault fut le professeur de François Devienne (1759-1803), il donna des leçons à Antoine Hugot (1761-1803) et à Johann Georg Wunderlich (1755- 1819) et chacun d’eux furent professeur au conservatoire de Paris.
Ce livre, joliment illustré de reproductions de tableaux de flûtistes renommés (Antoine Hugot par L. Abel, François Devienne par David) et moins connus (notamment un tableau de H. Millot dont on crut longtemps à tort qu’il représentait Michel Blavet) est le fruit d’intenses recherches. Fourmillant de renseignements sur le monde de la flûte à Paris au cours de la seconde moitié du dix-huitième siècle, il passionnera les flûtistes désireux d’en savoir plus sur cette époque et sur ce qui semble être le berceau de la première École Française de flûte.

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