Si vous êtes cycliste, vous connaissez très probablement les casques à conduction osseuse. En effet, ce sont les seuls casques autorisés sur les deux roues car leur particularité est de laisser les oreilles totalement libres pour entendre les sons environnants. Nous nous sommes demandés : et pourquoi pas utiliser ce casque pour faire de la flûte ? Vous allez voir, ce casque peut être vraiment très utile ! On vous dit tout !

Présentation

Parmi l’offre qui s’agrandit de jour en jour, il existe une marque de référence pour les casques à conduction osseuse : Shokz. Pionnière dans le domaine, l’entreprise a su, au fil des ans, étoffer son catalogue et affiner ses produits, aujourd’hui les plus aboutis du marché.

Au catalogue, on trouve le casque que nous avons utilisé : le Openrunner. Il s’agit du casque d’entrée de gamme de la marque, décliné en plusieurs coloris pour s’accorder avec votre humeur et personnalité. Nous, nous sommes restés sobres avec le classique noir…

Le principe du casque repose sur l’ostéophonie, ou conduction osseuse, c’est à dire que le son est propagé jusqu’à l’oreille interne via les os du crâne. Ce principe, sans danger pour la santé, est rendu possible grâce à deux transducteurs qui se positionnent à l’avant de l’oreille et transfèrent les ondes sonores de la source audio connectée en Bluetooth. Le premier essayage peut être un peu déroutant, mais après quelques minutes, le casque se fait complètement oublier, à tel point qu’on se surprend à vraiment oublier qu’il est présent et en fonctionnement. En effet, le son perçu semble venir d’une source distante et se mélange complètement avec les sons environnants. Il est donc possible de tenir une vraie conversation avec quelqu’un tout en ayant le casque en fonctionnement sur sa tête.

De manière surprenante, la qualité du son est vraiment bonne. Évidemment, il ne rivalise pas avec un vrai casque audio, loin de là, mais il permet d’écouter du classique avec une restitution très honorable.

Confortable et très léger, il se fait oublier à condition que le son ne soit pas trop fort… en effet, lorsque le volume est trop élevé, les vibrations peuvent devenir désagréables, mais un ajustement du volume résout immédiatement cet inconfort.

Le casque est livré avec un chargeur propriétaire. Le principe est astucieux et repose sur une connection au casque par de petits aimants; intéressant et pratique. En revanche, impossible d’acheter n’importe quel cable du commerce… A noter qu’avec la réglementation européenne, le dispositif de recharge va probablement être revu pour le passer en USB-C…

Enfin, petit regret également, le casque bien qu’encombrant, n’est pas livré avec une housse de rangement… Dommage… cela dit, on trouve sur internet beaucoup d’étuis spécialement conçus pour ce casque et à des tarifs très abordables. Nous avons opté pour ce modèle qui fait largement l’affaire.

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Un casque parfait pour un flûtiste !

Après plusieurs mois d’utilisation, nous avions envie de vous présenter trois applications très intéressantes de ce casque pour un flûtiste :

Jouez accompagné en silence !

Nous vous avons déjà présenté dans notre webzine et magazine les différentes plateformes offrant des musiques d’accompagnement, un moyen intéressant de jouer et de s’entraîner différemment.

Le problème auquel nous sommes confrontés lorsque l’on s’adonne à cet exercice est qu’il est souvent nécessaire de mettre l’enregistrement assez fort (voire très fort) pour pouvoir l’entendre tout en jouant. Évidemment, cela peut poser quelques problèmes avec les voisins…

L’utilisation du casque à conduction osseuse résout ce problème. En effet, jouer la partie d’accompagnement dans le casque permet de l’entendre avec précision sans assourdir ses voisins, tout en permettant de s’écouter jouer. L’expérience est très agréable !

Cette configuration peut également s’avérer très utile si vous ambitionnez de vous enregistrer: le micro captera le son de votre flûte sans celui de l’accompagnement, que vous pourrez ajouter en post-production et alors mieux gérer les balances. Bref que du bonheur !

Créer un enregistrement polyphonique

À la mode pendant un temps et largement utilisé lors du COVID, les enregistrements polyphoniques ont envahi les plateformes de vidéos en ligne. Pour la réalisation de ce type d’enregistrement, il est nécessaire de disposer d’un casque pour écouter les autres voix déjà enregistrées et se caler avec. Le casque à conduction osseuse permet non seulement d’entendre les voix enregistrées mais aussi de s’entendre jouer sans perturbations, ce qui permet un bien meilleur jeu.

Redécouvrez le métronome !

Fini les vieux métronomes balanciers, aujourd’hui nous utilisons tous nos smartphones pour nous donner le tempo. Les applications de métronome sont pour beaucoup d’entre elles très complètes et offrent de nombreuses options très utiles pour se perfectionner. Leur inconvénient majeur est le son généré : trop faible, on ne l’entend pas en jouant, trop fort, on ne pense qu’à lui…

Ici aussi, le casque se montre utile. Connecté en Bluetooth au smartphone, il permet d’avoir à ses oreilles les battements du métronome sans que ceux-ci ne soient soit trop gênants, soit inaudibles. Un moyen original de réutiliser le métronome de manière bien plus convaincante !

Conclusions

Ce casque à conduction osseuse est vraiment une très belle trouvaille !

Sans être indispensable, il rend de sacrés bons services aux flûtistes en comblant un certain nombre de lacunes des casques conventionnels.

Si vous possédez ce casque, nous vous encourageons à l’utiliser dans votre pratique de la flûte. Si vous n’en n’avez pas et envisagez d’investir dans ce casque pour vous accompagner sur votre vélo ou pour vos courses à pieds, n’hésitez plus ! Il deviendra rapidement votre compagnon musical !

Article proposé par Thomas MALLET

Né en 1981 en région parisienne, Thomas MALLET débute la flute traversière au CRR de Saint-Maur des Fossés dans la classe de Michel Moraguès, puis celle de Philippe Lesgourgues, où il obtient en 2000 le CFEM mention très bien à l’unanimité.
Afin de poursuivre ses études, Thomas quitte la région parisienne pour s’établir à Rouen où il obtient en 2005 son diplôme d’ingénieur et exerce depuis chez Axens dans le domaine des énergies nouvelles.