Nous avons testé Tomplay
PRÉSENTATION
Tomplay a été créé par l’entrepreneur suisse Thomas Steinmann avec pour objectif de “transformer l’apprentissage musical en une expérience immersive et unique”.
Depuis sa création, Tomplay s’est largement développé notamment grâce à un partenariat signé en 2017 avec Deutsche Grammophon, un des label de musique classique le plus prestigieux au monde. Ce partenariat permet à Tomplay de disposer ainsi d’un large choix d’enregistrements qui, une fois synchronisés avec les partitions interactives de Tomplay, permettent aux utilisateurs d’écouter, de s’inspirer mais aussi de jouer avec des interprétations de référence en suivant la partition qui défile au tempo choisi.
En 2019 Tomplay franchit un cap en lançant son application pour smartphones et tablettes et passe la barre des 400’000 utilisateurs.
EN PRATIQUE
Pour utiliser le service, il est possible d’y accéder depuis un simple navigateur (via leur site internet) ou par le biais de l’application Tomplay disponible sur AppleStore et GooglePlay. Globalement les deux interfaces sont assez similaires; mais notre conseil, si vous le pouvez, est de préférer l’application sur tablette qui offre une expérience quand même plus agréable. En effet, posée sur un pupitre, la tablette permet de lire la partition de manière optimale. Notons également l’intégration de Airplay (système de connectivité audio sans fil d’Apple) qui permet de diffuser le son émis par la tablette sur des enceintes compatibles Airplay (Sonos par exemple). Dans cette configuration, vous tirerez le meilleur de l’application !
L’application en elle même est plutôt simple, intuitive et bien conçue. La navigation au sein du large catalogue est très bien pensée avec un système de filtrage par genre, niveau, type d’accompagnement… On peut ainsi naviguer parmi les 15000 oeuvres sans se perdre et sans scroller à l’infini !
Lors de l’ouverture d’une partition, il est parfois proposé de choisir entre la partition de flûte ou la partition avec accompagnement, une option très intéressante qu’on a beaucoup apprécié.
Le lecteur de partition offre les options classiques de ce type d’application : ajustement du tempo, choix de la piste audio (avec/sans accompagnement)… Un menu d’option avancées permet d’afficher ou non du curseur de progression, d’utiliser Airplay pour déporter le son sur ses enceintes et quelques autres fonctions plus ou moins utiles/complexes. Il est également possible depuis ce menu de modifier le mode défilement de la partition: en mode continu ou en mode page.
A l’usage, l’utilisation en mode page s’avère plus agréable bien que la tourne se fait au moins 2 mesures avant la fin de la page ce qui est parfois assez frustrant et gênant. On vous conseille également de désactiver le curseur car il s’avère à l’usage très perturbant; en effet, on fini par essayer de le suivre plutôt que d’écouter l’accompagnement…
On regrettera que parmi les options, qu’il ne soit pas possible de transposer la partition soliste; cette option pourrait s’avérer en effet très pratique pour jouer certains morceaux d’autres instruments transpositeurs (comme par exemple le Concerto pour Clarinette de Mozart ❤)
RÉPERTOIRE ET ENREGISTREMENTS
Initialement développée pour les pianistes, TomPlay s’est largement développé et offre aujourd’hui un très large catalogue pour tous les instruments, et la flûte n’est pas en reste !
En effet, on compte à ce jour environ 1400 oeuvres pour flûte, et il y en a pour tous les niveaux !
Les plus jeunes apprécieront le large choix de musiques populaires et musiques de film et les plus expérimentés pourrons s’essayer à la sonate de Prokofiev, ou encore au Concerto de Nielsen ou celui de Devienne. On regrette toutefois que certains concertos soient disponibles uniquement en version réduite Flûte / Piano…
Tomplay revendique sur leur site internet utiliser des enregistrements de qualité :“Toutes contiennent des pistes audio de haute qualité, enregistrées par nos soins avec des musiciens professionnels ou licenciées chez nos partenaires dont Deutsche Grammophon ou Sony Music. Vous pouvez ainsi jouer accompagné et vous inspirer des interprétations des meilleurs musiciens.”.
Pour être honnête, le moins que l’on puisse dire c’est que les enregistrements sont de qualités inégales… En effet souvent les enregistrements font très “numériques”, surtout la partie de flûte…
Pour des enregistrements de qualité, il est préférable de privilégier les morceaux labélisés Deutsche Grammophon, mais malheureusement il sont encore trop peu nombreux dans la section flûte, et surtout, il est impossible d’utiliser la piste sonore comme accompagnement car celle-ci contient la parie de flûte qui n’est pas dissociable…
PRIX
Tomplay propose judicieusement deux formules pour bénéficier de leur service :
- Formule d’abonnement permettant un accès illimité à tout le catalogue. Le prix de l’abonnement est de 9.99 €/mois ou 99€/an. Une réduction est possible pour les professeurs de musique, ainsi qu’à leurs élèves.
- Achat à la partition; des prix qui vont de 2€ à 18€.
CONCLUSIONS
Au final, Tomplay séduit par son large catalogue et ses partitions de genre multiple. L’application simple et ergonomique avec la compatibilité Airplay permet de prendre beaucoup de plaisir à jouer accompagné. En revanche, on regrette que la qualité des enregistrements ne soit pas à la hauteur; en effet, difficile de se croire vraiment sur scène accompagné d’un orchestre symphonique; vraiment dommage… Tomplay semble avoir fait le pari de la richesse du catalogue au détriment de la qualité des enregistrements.
Ce qu’on aime
– Application très bien pensée
– Une navigation dans le catalogue très efficace
– Possibilité de jouer sur le score
– La possibilité d’utiliser Airplay
– Un large répertoire pour tout niveau
– La possibilité d’acheter les partitions à l’unité
Ce qu’on aime moins
– Des enregistrements parfois peu convaincants
– Des concertos réduits pour Flûte / Piano…
– Un abonnement un peu cher…
– Pas de transposition
Né en 1981 en région parisienne, Thomas MALLET débute la flute traversière au CRR de Saint-Maur des Fossés dans la classe de Michel Moraguès, puis celle de Philippe Lesgourgues, où il obtient en 2000 le CFEM mention très bien à l’unanimité.
Afin de poursuivre ses études, Thomas quitte la région parisienne pour s’établir à Rouen ou il obtient en 2005 son diplôme d’ingénieur et exerce depuis chez Axens, filiale de l’IFPEN.
De retour en région parisienne, Thomas reprend alors ses études musicales et intègre la classe d’Oscar Catalan à Boulogne Billancourt.
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