On a testé le PadMu

Sunday May 13th, 2018 | En Pratique

Comme promis, je vous livre mes impressions après 1 mois d’utilisation du PadMu, la partition numérique. Pour ceux qui n’ont pas encore lu notre interview de l’inventeur Sandro Casiraghi, je vous invite à vous rendre sur cette page.

Vidéo de présentation

Pour vous donner un aperçu du PadMu et de ses principales fonctionnalités, je vous ai préparé une petite vidéo; une sorte de préambule à l’article 😉

Déballage & Premières impressions

Le PadMu est livré dans un emballage très soigné. On retrouve dans la boite l’appareil emballé dans une sacoche très jolie, un stylet, indispensable pour interagir avec l’écran, ainsi qu’un câble USB permettant la recharge de l’appareil.

Niveau design, le PadMu est plutôt bien fini avec des matériaux plastiques de qualité. De taille A4, il tient très bien en main, notamment grâce à son impressionnant poids plume (550g). 

Niveau ergonomique, il dispose de 4 boutons en bas de l’écran permettant d’afficher la barre d’outils, de naviguer de page en page, ainsi que revenir en arrière. On retrouve sous l’appareil le bouton marche/arrêt, un lecteur Micro SD, une prise Jack pour y brancher un écouteur, ainsi qu’un port mini usb pour la recharge. 

Côté hardware, le PadMu est équipé d’une batterie permettant de tenir facilement une semaine, et dispose de 16Go de mémoire interne extensible via le lecteur MicroSD. Le PadMu est équipé d’une connexion Wifi pour se connecter à internet ainsi qu’une connexion Bluetooth qui lui permet de se connecter avec des pédales bluetooth par exemple.

Le stylet fourni est plutôt bien pratique. Sa légèreté permet de le manipuler sans problème, et la gomme située à l’autre bout est vraiment très pratique !

Globalement, sans provoquer d’effet « wow » le PadMu est plutôt réussi avec un design sobre et classique. En revanche, je reprocherais la position du bouton marche/arrêt qui, situé sur le bas de l’appareil, se trouve activé malencontreusement lorsque l’on pose le PadMu sur certains pupitres… Pour éviter ce problème, j’utilise en permanence les protections du PadMu ce qui lui permet d’être légèrement surélevé, évitant ainsi que le bouton ne soit en contact avec le pupitre.  

PadMu Contenu Boite - La Traversière PadMu Boite - La Traversière PadMu Contenu Boite - La Traversière
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Contenu de la boîte du Padmu : Un Stylet, câble USB, Le PadMu et une sacoche

Logiciel

Le logiciel interne est probablement le plus gros atout du PadMu. A l’utilisation, on se rend très vite compte qu’il a été étudié spécialement pour les musiciens.  

Une Librairie très bien pensée

A l’usage, j’ai trouvé la librairie vraiment très bien pensée. On peut aisément organiser ses partitions par dossier, naviguer parmi les partitions, les filtrer, les rechercher… C’est vraiment simple et intuitif ! 

Le mode Playlist est également très intéressant car il permet de sélectionner une série de partitions qui sont chargées et s’enchainent sans devoir les rechercher dans la librairie. Une fonction vraiment pratique qui s’est révélée très utile notamment lors de répétitions générales (probablement également très utile en concert)

Pour importer les partitions, il est possible d’utiliser une carte MicroSD, mais on peut également les télécharger depuis Dropbox ou Google Drive, ce qui est vraiment très pratique !

Un mode lecture très agréable

En mode lecture, le PadMu est assez réactif et permet de passer d’une page à l’autre relativement vite. Même si, compte tenu de la technologie (e-ink), la réactivité n’a rien à voir avec un iPad, à l’usage on s’habitue et la latence ne devient plus vraiment un problème. Par ailleurs, on peut également sélectionner un mode « Fast » qui permet de précharger la page suivante et ainsi réduire encore le temps nécessaire pour tourner la page. Bien vu !

A l’usage, je vous recommande très fortement d’investir dans des pédales bluetooth. Pour ma part j’ai investi dans la Blue Turn qui fonctionne très bien et a l’avantage de fonctionner sur pile, ainsi il suffit de changer les piles avant un concert pour être certain de ne pas tomber en panne de batterie… Bien entendu, vous pouvez opter pour d’autres modèles comme la fameuse AirTurn DUO.

Le lecteur du PadMu dispose d’un grand nombre de fonctionnalités. On peut bien entendu annoter la partition et enregistrer/exporter les annotations, en format PDF ou en format natif (.padmu) pour pouvoir les éditer par la suite. Bien qu’il soit possible de choisir l’épaisseur du trait pour permettre d’attirer plus ou moins l’attention, il n’est malheureusement pas possible de mettre de la couleur…

Il est également possible d’ajouter des marques pages. Ces marques pages s’avèrent être très pratiques notamment si comme moi vous travaillez votre cahier de gamme de manière quotidienne ;), et sautez de EJ4 à EJ11 ! En un simple click, vous passez ainsi des gammes aux arpèges brisés ! Vraiment pratique au quotidien !

Pour jouer des partitions comme Exercices Journalier de Taffanel et Gaubert, il est également possible de modifier l’orientation de l’écran, ce qui est plutôt bien sympa !

Le Double Mode : l’atout majeur du PadMu

Grâce au « Double Mode » il est possible de coupler un second PadMu pour permettre de lire la page suivante ! Cette configuration est tout simplement super ! Grâce à cette option, on a vraiment le sentiment de jouer sur une partition papier !

On peut bien entendu paramétrer la manière dont sont tournées les pages : 2 par deux (comme pour une partition classique), 1 par 1 (ce qui est intéressant pour anticiper certaines tournes mal adaptées). On peut même sélectionner un mode bien pratique qui permet de passer des pages 1-2 à 3-2 puis 3-4; ce mode est très intéressant pour mieux anticiper les tournes ! Enfin, il est également possible de manuellement définir l’ordre des pages ce qui s’avère très utile notamment pour les reprises.

Cette option nécessite évidement un second PadMu, mais honnêtement elle en vaut vraiment le coup !

Le seul point négatif que je trouve au Double Mode du PadMu est qu’il est d’une part nécessaire de recharger chacun des PadMu indépendamment l’un de l’autre, et que d’autre part, il est impossible de synchroniser les librairies. Il est donc nécessaire de bien identifier celui dans lequel vous avez vos partitions pour ne pas prendre le mauvais lorsque vous partez avec une seule tablette…

Et bien plus encore…

Le PadMu s’appuie sur le système d’exploitation Android ce qui lui permet d’être compatible avec le Play Store. N’espérez pas jouer au derniers jeux vidéos, mais en revanche, il est possible de télécharger des logiciels bien utiles.

Parmi la liste des logiciels utiles, certains sont déjà installés sur la machine, dont :

  • Un logiciel de prise de note
  • Un navigateur internet, boîte mail
  • Un magnétophone
  • Un lecteur de MP3

A vous d’ajouter à cette liste les logiciels qui vous seront indispensables (métronome par exemple…) !

PadMu - La Traversière PadMu - La Traversière PadMu - La Traversière PadMu - La Traversière PadMu - La Traversière PadMu - La Traversière PadMu - La Traversière PadMu - La Traversière PadMu - La Traversière PadMu - La Traversière
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Lorsque les deux PadMu sont assemblés, on à l'impression de tenir en main un livre

A l’usage

Cela fait maintenant 1 mois que j’utilise le PadMu, et globalement j’en suis plutôt satisfait. Pour être tout à fait honnête, je l’utilise pour m’entrainer et pour mes répétitions, mais je n’ai pas encore sauté le pas de l’utiliser en concert… J’ai toujours cette petite appréhension de la panne technique… Cela dit, plus on le pratique, mieux on le connait, et je n’exclue pas un jour de l’apporter sur scène avec moi. 

A l’usage, il trouve rapidement sa place; c’est en effet agréable d’avoir en permanence toutes ses partitions dans un lecteur léger et peu encombrant. Lorsqu’il est couplé avec une pédale et en double écran, jouer sur PadMu est vraiment très agréable ! 

Evidement, il reste quelques points à améliorer dans les futures versions, mais le PadMu est à ce jour déjà très abouti ! Enfin, des mises à jour gratuites sont souvent proposées pour offrir de nouvelles fonctionnalités. 

Thomas MALLET - La Traversière
Article proposé par Thomas MALLET

Né en 1981 en région parisienne, Thomas MALLET débute la flute traversière au CRR de Saint-Maur des Fossés dans la classe de Michel Moraguès, puis celle de Philippe Lesgourgues, où il obtient en 2000 le CFEM mention très bien à l’unanimité.
Afin de poursuivre ses études, Thomas quitte la région parisienne pour s’établir à Rouen ou il obtient en 2005 son diplôme d’ingénieur et exerce depuis chez Axens, filiale de l’IFPEN.
De retour en région parisienne, Thomas reprend alors ses études musicales et intègre la classe d’Oscar Catalan à Boulogne Billancourt.

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